Jacques Gaillot et Gabriel Ringlet ne s’étaient jamais rencontrés. Pourtant, lorsqu’il s’est agi de les inviter à débattre ensemble autour du thème « Dialogue et liberté dans l’Eglise », l’un et l’autre ont accepté spontanément.
A première vue, les deux hommes sont fort différents. Le premier, l’évêque, parle beaucoup du terrain, de la rue, des exclus. Il veut « sortir », rejoindre « les lieux « corrompus » sans craindre le délit de mauvaise fréquentation ». Le second, le vice-recteur de l’Université de Louvain, en Belgique, cite beaucoup « ses » poètes et « ses » romanciers. Il invite chacun à retrouver sa propre intériorité, à rejoindre, dit-il, « cette -part d’incertitude qui est en nous ».
La tentation était grande d’opposer « le cœur » et « l’esprit », le pasteur et le professeur… Les voici pourtant qui se retrouvent ici pour inciter l’Église à trouver le juste sens du dialogue et de la communication. L’homme n’est pas fait pour vivre dans un carcan, mais pour s’ouvrir et se libérer. Tout en abordant des questions d’actualité comme la morale, le pouvoir et l’autonomie des communautés, la maturité des chrétiens, le rôle des médias, ce livre invite l’Église à élargir l’espace de sa tente. A tous, Jacques Gaillot et Gabriel Ringlet délivrent un message d’espérance. Car de l’épine, de la souffrance, peut naître l’épi, la vie nouvelle.